Violences au Nigeria
Au Nigeria, après la disparition des filles de Dapchi, les parents ont manifesté leurs inquiétudes à Abuja.
Le mois dernier, 110 jeunes filles ont été enlevées dans un lycée du village de Dapchi dans l‘État de Yobe par le groupe présumé terroriste Boko Haram.
Adamu Gashuama est le père d’Aisha Gashuama, une fillette de 12 ans qui fait partie des 110 écolières enlevées le mois dernier.
“Je veux que le gouvernement s’assure que toutes les écoles, filles et garçons soient sécurisées parce que si cela continue, un jour, nous allons constater la disparition des écoles dans le nord. Je ne pense pas que quelqu’un puisse envoyer sa fille dans ces conditions, les parents ne peuvent plus. Même mon garçon, je ne peux plus l’envoyer parce que nous sommes dans le doute jusqu‘à maintenant” a temoigné Adamu Gashuama.
Adamu Gashuama et d’autres parents sont désormais plus réticents à permettre à leurs filles d’aller à l‘école après cet enlèvement.
Par ailleurs, le gouvernement nigérian avait promis de tout faire pour protéger les établissements scolaires du nord-est de la menace jihadiste.
L’attaque de Dapchi est considérée comme le plus important enlèvement de masse après l’enlèvement de plus de 270 lycéennes dans la ville de Chibok au nord-est en 2014 par le groupe Boko Haram.
Boko Haram veut créer un Etat adhérant à une interprétation stricte de la loi islamique. Son nom « l‘éducation occidentale est interdite » dans la langue Haoussa largement parlée dans le nord-est du Nigeria.
Le groupe a tué plus de 20 000 personnes et provoqué le déplacement de plus de 2 millions de personnes depuis le début de son insurrection en 2009.
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